Booster un jardin collectif de femmes

 

Booster un jardin collectif de femmes

 

Thèmes

Agriculture éco-climatique,
développement économique des communautés

Contexte

1999 - 2005. Région du Siné Saloun, village de Campement (près de Latmingué), Sénégal, jardin collectif de 120 femmes – 1200 bénéficiaires.

Dans la tradition locale, les femmes n’avaient pas accès à la terre, sauf groupées en jardin collectif de village. Chaque village avait donc un jardin de femmes, alloué par le chef du village, plus ou moins loin d’un point d’eau.

Les sols sablonneux très drainants et peu fertiles ne facilitaient pas les cultures déjà pénalisées par la difficulté d’accès à l’eau.

Problématique

Le jardin de Campement n’était pas à côté d’un point d’eau. Les terres étaient peu fertilisées. Le peu de production n’était pas protégé contre les maladies et les insectes ravageurs.

Les productions étaient réduites.

Solutions mises en place

  • Formation de techniciennes aux techniques d’une agriculture éco-climatique résiliente au climat.
  • Mise en place de compostage près des maisons - en vue d’une fertilisation à base d’éléments organiques – pour les mouiller avec l’eau des vaisselles, lessives et bains des enfants.
  • Mise en place de paillage pour réduire l’arrosage.
  • Mise en place de haies brise-vent et de pépinières de contre-saison.
  • Travail avec un partenaire de développement pour payer les 3 techniciennes du programme.

Résultats

  • Remontée des rendements. En trois ans les femmes ont pu nourrir leurs familles et vendre au marché les surplus de production. Elles ont pu ainsi acheter 5 veaux et 6 moutons, se sont lancées dans un élevage en parallèle et ont achetés des outils aratoires et du tuyau pour faciliter l’arrosage. Elles ont aussi acheté individuellement des équipements pour les familles (lits, matelas, vêtements).
  • Devant les bons résultats du jardin, le chef du village leur a attribué une grande parcelle près du point d’eau dès la deuxième année.
  • Le jardin est devenu aussi autonome et l’association des femmes paya directement ses techniciennes en nature après trois ans de fonctionnement.